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Les questions les plus posées par nos auditeurs
Les sonneurs sont-ils tous des chasseurs ?
Non. Beaucoup de sonneurs ne sont pas chasseurs mais ceux-ci sont bien représentés car l'histoire de la trompe est intimement liée à la chasse.
Doit-on dire "Cor" ou "Trompe" ?
Le mot "trompe" désignait déjà un instrument en cuivre dont on se servait à la chasse vers 1460, "instrument qui, à cette époque, ne pouvait être en fait que ce que nous appelons aujourd'hui un cor" (FITF 2013, "La Trompe, Tradition & Avenir"). "Le corn" ou "la corne" se sont trouvés en concurrence mais "cor" fut consacré par la "Chanson de Roland" vers 1100 pour désigner l'instrument d'appel. Dans la vénerie, "trompe de chasse" a fini par supplanter "cor de chasse".
En 1730, le marquis de Dampierre disait indifféremment "cor" ou "trompe" et cela changea seulement avec d’Yauville qui n’employa plus que l’expression "trompe" pour désigner la Dampierre.
La trompe appartient à la famille des cors, donc en l'appelant "cor de chasse", vous n'avez pas tout à fait tort, mais ce terme désigne aujourd'hui un autre instrument et nous, sonneurs, l'appelons bel et bien "trompe de chasse", le terme le plus approprié de nos jours.
Est-ce que la trompe est un instrument difficile ?
Toute discipline présente des difficultés lorsqu'on veut la pratiquer avec assiduité et une recherche de bon niveau et ainsi, la trompe n'est pas plus facile ou difficile à apprendre qu'un autre instrument. Elle demande une pratique quotidienne pour entretenir la musculature labiale, l'apprentissage du solfège pour étudier des fanfares inédites et travailler en groupe, etc. En particulier, la trompe nécessite de la patience car la formulation des notes et la maîtrise de la technique d'émission du son prennent un peu de temps.
Faut-il une énorme capacité pulmonaire pour sonner ?
Il n'est pas nécessaire d'être un colosse avec un souffle hors norme pour sonner. Il faut davantage développer les compétences nécessaires à le gérer correctement. Vous verrez d'ailleurs des sonneurs de tous les gabarits.
Y a-t-il aussi des femmes qui sonnent de la trompe ?
L'instrument s'adresse autant aux femmes qu'aux hommes et elles sont nombreuses dans les groupes, à tous les pupitres et à tous les niveaux.
Existe-t'il différents modèles de trompes en fonction des voix ?
Non. Toutes les trompes sont similaires dans leur fabrication (longueur, forme, grands principes de construction, tonalité, ...), peu importe le pupitre occupé par le sonneur. Les bassistes emploient la plupart du temps une embouchure légèrement plus ouverte pour favoriser l'accès aux notes graves. Les autres sonneurs ont une embouchure similaire.
Au-delà, les différentes marques de trompes font que celles-ci ont des caractéristiques propres dues à des choix de matériaux et de techniques de construction. Le timbre peut varier ainsi que la justesse, la facilité de jeu, les finitions, les décorations, ...
Quelle est la tonalité de la trompe ? Quelles sont les notes jouables ?
Pourquoi certains sonneurs bouchent-ils le pavillon avec la main ?
La tonalité de Ré Majeur est fixe et définie par la longueur de l'instrument (4,5 mètres). La trompe étant un instrument transpositeur, nous parlons en Do Majeur mais, lorsque nous jouons un Do, nous produisons en réalité un Ré (pour un pianiste par exemple). Les notes ouvertes jouables naturellement sont Do1, Sol1, Do2, Mi2, Sol2, Sib2, Do3, Ré3, Mi3, Fa3, Sol3, La3, Sib3, Do4 mais on peut jouer de manière chromatique en intervenant sur la longueur de la trompe, en couvrant ou en bouchant plus ou moins le pavillon avec la main selon la technique de Hampl. Cette approche permet également d'aborder d'autres tonalités.
Pourquoi vous placez-vous dos au public ?
Le son sort par le pavillon et donc, de par sa forme, la trompe envoie le son derrière le sonneur. Nous nous plaçons de dos pour offrir au public le meilleur timbre possible. Toutefois, d'autres placements peuvent être envisagés selon les morceaux, la distance avec le public et les qualités acoustiques de l'endroit.